L’interpellation de l’ancien patron de l’ANR, le désarment de GLM, la résidence de Joseph Kabila et le voyage improvisé de Félix Tshisekedi à Lubumbashi se recoupent. A l’insu de l’actuel président, un trafic dangereux d’armes de guerre, dans le quel serait impliqué l’ancien président, s’opérerait via le port de Tanganyika, par l’entremise de Zoé Kabila, gouverneur de Province. Ces armes, en provenance de la Russie, la Corée du Nord et la Chine seraient destinées à approvisionner la Garde Républicaine. Elles ont été interceptées au port de Mombasa, portant officiellement le label « destiné à la Tanzanie », alors qu’en sous-main, elles arrivent jusqu’au port de Tanganyika.
La semaine dernière, le balai diplomatique de Peter Pham et surtout sa rencontre avec Joseph Kabila et Félix Tshisekedi révèle ses dessous de cartes. Au-delà des discours protocolaires de « lutte contre la corruption » destiné à la consommation du public, l’envoyé spécial de Donald Trump dans la région de Grand Lac était porteur d’un message ferme du Président américain à Kabila et Tshisekedi : « la situation actuelle en RDC représente une menace contre la sécurité nationale américaine et que les Etats-Unis vont prendre toutes les dispositions nécessaires ». Et le nœud du problème ? Le trafic d’armes et d’uranium avec la Chine, la Corée du Nord et l’Iran, notamment. Voilà pourquoi Félix Tshisekedi a improvisé un voyage pour le Katanga pour s’imprégner de la véracité de ce qui, semble-t-il, se fait à son insu, apprend-t-on de bonnes sources.
Autre sujet d’inquiétude de Washington, serait le ravitaillement de l’industrie d’armement de la Corée du Nord et l’Iran en Uranium enrichie, en provenance de la RDC. Pressée notamment par le Pentagone et la CIA, sécurité nationale oblige, l’administration Trump est déterminée à entamer un partenariat stratégique avec le nouveau pouvoir de Kinshasa et ainsi surveiller la destination des minerais stratégiques congolais.
Voilà pourquoi, pour les USA, Félix Tshisekedi devra agir et vite, en prenant son autonomie d’avec son partenaire Kabila. Ce qui passe notamment par les réformes sérieuses que le nouveau président devra mener en prenant en compte le plan de sortie de crise de LAMUKA, sans lequel il ne saurait réussir son mandat ni bénéficier du soutien et protection des américains.
Voilà le sens du balai diplomatique de Peter Pham auprès du cardinal Ambongo, Martin Fayulu, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. Dans la sous-région, c’est L’Angola, le « bon élève », selon Washington, qui a été sollicité à intervenir en cas de besoin. D’où la raison d’être de la récente visite de Mike Pompeo à Luanda. Qui vivra, verra….
PM
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