Ce mouvement citoyen dénonce l’usage disproportionné des gaz lacrymogènes, extorsion des biens de paisibles citoyens et des manifestants, interpellation arbitraire de 29 activistes pro-démocraties dont 27 étaient détenus au Commissariat Provincial de la Police/Kinshasa puis relâchés dans la soirée à 18h00. Ce, en vue d’interpeller l’Etat Sud-Africain sur la protection des congolais en particulier et africains en général face à la xénophobie qui prévaut dans son territoire.
ECCHA-RDC prend à témoin la communauté tant nationale qu’internationale, le Ministère de l’Intérieur, le Commissariat Nationale et Provinciale (Kinshasa) de la police, le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), les organisations des Droits de l’Homme, l’Auditorat Militaire ainsi que tous les autorités ayant dans ses attributions la justice et la protection des citoyens, de la menace des morts font objet les activistes de la part d’un Officier Supérieur de police. Ce Major de son état, a promis de poursuivre un à un, en présence de ses gardes du corps et en finir avec eux, en violation intentionnelle et préméditée des articles 16 et 17 de la Constitution et 3 de la Déclaration Universelle des Droits Humains. Par conséquent, il sera pris pour responsable d’une quelconque agression physique où mortelle d’un activiste dans les jours avenirs.
Des faits
Les organisations de la société civile avaient organisées une manifestation pacifique vendredi 6 septembre 2019 dans la ville province de Kinshasa contre les actes xénophobes perpétrés en Afrique du Sud. Malheureusement, ladite manifestation a été réprimée violement par la police. Engagement Citoyenne pour le Changement (ECCHA), un mouvement citoyen de la RDC qui a pris part à cet évènement, dénonce cette réaction de la police, considérant qu’elle viole la Constitution en ses articles 26, 28 et 182 ainsi que des Instruments Juridiques Internationaux dont la Déclaration Universelle des Droits Humains en ses articles 5 et 9.
A cet effet, ECCHA condamne fermement la répression qu’il qualifie d’inhumaine, la manifestation pacifique par la police qui a fait usage disproportionné des gaz lacrymogènes, extorsion des biens. Il s’agit des sac, ketch, chaussures, argent, bijoux, téléphones de paisibles citoyens et des manifestants, interpellation arbitraire de 29 activistes pro-démocraties dont 27 étaient détenus au Commissariat Provincial de la Police/Kinshasa puis relâchés dans la soirée à 18h00.
Aussi, ECCHA-RDC condamne-t-il la torture et le traitement cruel, inhumain et dégradant des activistes interpellés sur ordre d’un officier de la police, qui a causé au moins 16 victimes par blessure et douleur musculaire parmi lesquelles, une a perdue connaissance pendant environ une demi-heure. A cet effet, ils doivent être tous soumis aux soins de santé.
Réitérant l’attachement idéologique à la non-violence-active et aux valeurs humaines, citoyennes et sociales, ECCHA-RDC dénonce et condamne toute tentative et acte de vandalisme et convie la population à la citoyenneté positive et au changement de mentalité gage de la reconstruction, le développement intégral et durable de notre pays.
Des recommandations
ECCHA-RDC exhorte le Président de la République à garantir les droits des manifestations publiques tel que l’exige la Constitution et les principes de l’État des droits d’une part et d’autre part, agir efficacement envers l’Etat Sud-Africain en vue de le contraindre à prendre des dispositions préventives et curatives à la xénophobie.
Au Commissaire Provincial de la Police de Kinshasa, ECCHA rappelle à l’instruction morale, éthique et intellectuelle des policiers font preuve d’ignorance des lois, des droits de l’homme et des principes professionnels régissant la police.
Ce mouvement citoyen convie le Général Sylvano Kasongo à entrevoir conformément à la Loi n°13/013 du 1er Juin 2013 portant statut du personnel de carrière de la police nationale, des sanctions exemplaires à l’encontre de l’officier qui a non seulement ordonné la torture, le traitement cruel, inhumain et dégradant des activistes, outragé sa hiérarchie mais aussi, proféré des menaces de mort.
Judith Asina
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