Elle est arrivée en RDC dimanche, 26 mai 2019 pour la première fois, depuis la tenue des élections présidentielle et législative de décembre 2018. Harriet Baldwin, Ministre britannique pour l’Afrique prévoit, pendant sa visite de quatre jours, toucher du doigt l’assistance apportée par le Royaume-Uni au Gouvernement congolais dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola.
Il s’agit de sa deuxième visite au pays en cette qualité, mais aussi la première depuis le début au mois d’août 2018 de l’épidémie d’Ebola au Nord-Kivu et dans l’Ituri.
Au cours de sa visite, la Ministre Baldwin aura également des rencontres avec les officiels du gouvernement, la société civile et l’opposition, pour discuter des voies et moyens de pouvoir s’attaquer aux causes fondamentales de la pauvreté et l’instabilité en RDC.
Etant donné que le Royaume-Uni est Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, elle mettra l’accent sur la contribution du Royaume-Uni à la stabilité et aux initiatives de prévention de conflits en RDC, en particulier sur le travail de la force de maintien de la paix de la Mission de Stabilisation des Nations Unies (MONUSCO). Aussi, passera-t-elle en revue les contributions apportées par le Royaume-Uni à l’appui à l’aide humanitaire de secours.
« Je suis ravie d’être ici pour discuter des voies et moyens permettant au Royaume-Uni de pouvoir soutenir la République Démocratique du Congo pour œuvrer à un avenir plus sûr et prospère. En tant que partenaire de longue date de la RDC, le Royaume-Uni s’engage à fournir de l’aide de secours, et à s’attaquer aux causes profondes de conflits et de la pauvreté », a déclaré le Ministre Baldwin. Et d’ajouter : « L’un des points clés de ma visite consiste à toucher du doigt l’assistance apportée par le Royaume-Uni au Gouvernement de la RDC dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola. Le Royaume-Uni est un des bailleurs les plus importants à la réponse contre l’épidémie d’Ebola en RDC, ainsi qu’à la préparation régionale en Ouganda, au Rwanda, au Burundi et au Sud Soudan. »
A l’en croire, la prévention de la propagation de la maladie ne sauve pas seulement des vies humaines, mais apporte la stabilité nécessaire pour la croissance économique et la sécurité. Cependant, reconnait-elle qu’il faut se préparer à intensifier les capacités. De ce fait, elle en appelle à d’autres pays pour suivre l’exemple de Royaume Uni et à emboiter ses pas afin d’aider à financer cette réponse. « La maladie ne respecte pas les frontières et il y va de notre intérêt d’enrayer sa propagation», souligne-t-elle.
A la suite de la tenue des élections en 2018, elle espère également s’entretenir avec le Président Tshisekedi sur comment il compte mettre en œuvre son engagement visant à mettre en place une réforme globale pour assurer de véritables améliorations à long terme en faveur de la vie des millions de Congolais.
Il faut signaler que la RDC lutte contre la deuxième plus importante épidémie d’Ebola de son histoire et la première jamais déclarée dans une zone de conflit, où opèrent plus de 70 groupes armés dans l’est de la RDC. Le nombre des cas a dépassé le plafond de 1800, tandis que le bilan est au-delà de 1200 cas.
Le Royaume-Uni, l’un des bailleurs de fonds le plus important à la riposte contre l’épidémie d’Ebola, a financé l’essai d’un vaccin, apporté son expertise technique, tout en aidant les pays voisins à la préparation. Le Ministère britannique à la Coopération internationale a approuvé des fonds additionnels la semaine passée et a exprimé son intention de fournir davantage d’experts pour aider à consolider la réponse.
Judith Asina
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