Biologie Moléculaire

Kinshasa : Des journalistes initiés aux notions de Biologie moléculaire

Lundi 11 mars 2019, le Centre Interdisciplinaire de Gestion des Risques Sanitaires (CIGRS) a outillé les chevaliers de la plume sur la biologie moléculaire. L’objectif de cette rencontre tenue au laboratoire vétérinaire de Kinshasa était de mieux comprendre les notions de l’infiniment petit pour résoudre les problèmes de santé infiniment complexe, car c’est la technologie qui est désormais utilisée pour poser les diagnostics médicaux dans le monde.

 ‘’La RDC est le pays qui rapporte le plus de maladie d’épidémie et nous devons vraiment faire quelque chose’’, a relevé Justin Masumu, Directeur exécutif du CIGRS. Seulement, toujours est-il que la population attend de savoir ce qu’il faut faire pour se protéger, tâche qui revient au journaliste. Pour cela, il doit obtenir l’information auprès des scientifiques et des décideurs en rendant le message codé potable pour la consommation du public.

Il croit dur comme fer que le journaliste constitue un pouvoir en faveur de la gestion des maladies puisqu’occupant une place importante dans la société. Ce qui lui donne la capacité de faire comprendre à la population comment faire face à tous les risques sanitaires auxquels elle est confrontée. Etant donné que la biologie moléculaire est la technologie la plus utilisée, le CIGRS a pensé que le journaliste devrait suffisamment être outillé cette année. ‘’Quand on parle de la biologie moléculaire, le journaliste doit répercuter le message sans pour autant le transformer parce qu’il communiquera en ce moment-là des choses qu’il maitrise’’, a-t-il relevé. Si non, l’information sera transformée et peut créer des conséquences graves dans le dialogue des risques sanitaires. Pour lui, comprendre l’infiniment petit pour résoudre les problèmes complexes, thème exploité par cette séance est lié au fait qu’il existe des maladies auxquelles les gens sont sensibles et d’autres résistants qui sont parfois difficile à comprendre.

Mais aujourd’hui la biologie moléculaire donne la possibilité de faire l’étude d’une vie à partir de l’Acide Désoxyribose Nucléaire (ADN). Il s’agit ici, de prendre par exemple une goutte de sang en vue de faire le séquençage. ‘’Donc, si nous comprenons ce qui se passe à partir de la Cellule, nous pouvons expliquer ce qui se passe à l’extérieur. Tout ce que nous avons comme phénotypes tel qu’il se dit sur le plan physique, peut s’expliquer par ce qui se passe au niveau de l’ADN’’, a-t-il développé. Il a donné le cas d’Ebola qui a sévit au Zaïre en République du Soudan en 1976 qui en serait fini à un incident diplomatique si le test de « PCR » n’avait pas établi qu’aucun pays n’avait contaminé l’autre. Donc, l’épidémie avait surgie de manière fortuite. Une situation qui a évité le couac entre les deux pays. Avec cette technique, dit-il, il y a plusieurs avantages qui consistent entre autres à la possibilité de déterminer la paternité et le criminel dans certaines mesures.

Pour lui, il va de soi que le journaliste soit informé puisqu’il doit communiquer aux publics et gouvernants.  Mais  s’il ne sait pas lire le langage technique, il lui sera difficile de mieux communiquer. ‘’Vous pouvez communiquer la mort’’, craint-il.

Voilà pourquoi le centre a décidé de former ceux qui sont impliqués dans la gestion du risque sanitaire. Cette année, il sera question de parler de beaucoup d’autres sujets pour mieux orienter la population et les décideurs.

Il faut signaler que cette formation s’est déroulée dans le cadre de la redynamisation des activités de l’Association des Communicateurs pour la Santé en Afrique (ACSA). 

Judith Asina  

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