C’est officiel. Il n’y a plus de doute. Dans une annonce urbi et orbi, le Président de la CENI a définitivement fixé l’opinion en avouant, lors d’une conférence de presse tenue à Matadi le dimanche 07 octobre 2018, que «la machine à voter est un ordinateur avec un système Androïd et toutes les options y sont incorporées», fin de citation. Par ces propos, note claudel Lubaya, l’on ne peut plus clairs, le Président de la centrale électorale donne enfin raison à l’opposition et à l’ensemble de forces vives qui se battent depuis plusieurs mois pour exiger le retrait pur et simple de cet ordinateur dont l’utilisation durant les scrutins à venir avait été boutiquée au cours d’une messe noire célébrée dans un hôtel de la capitale. (cfr Jeune Afrique du 25 novembre 2017)
Dès lors qu’il reconnaît qu’il s’agit bel et bien d’un ordinateur, le Président de la CENI, à défaut d’en tirer les conséquences, n’a pas d’autre choix que de le retirer du processus en cours et, de ce fait, procéder à l’impression des bulletins de vote pour se conformer aux points 38, 39 et 40 du calendrier et à la Loi électorale, spécialement en son article 237 ter qui stipule : «le mode de vote électronique ne peut être appliqué pour les élections en cours». Ce retrait précise le président de l’uda originelle est irrévocable même si, comme l’a dit le Président de la CENI : «le jour du vote, cet ordinateur ne sera pas connecté à internet». Par définition simple et élémentaire, un ordinateur est un terminal électronique fonctionnant à l’aide d’un programme ou d’un jeu d’instructions qui lui font lire, manipuler et modifier des données numériques.
La centrale électorale a péché en tentant, bien que sans succès, de manipuler de manière intentionnelle l’opinion avec des informations erronées sur son ordinateur. Tantôt elle l’a qualifié d’une «simple imprimante à même de transmettre rapidement les résultats», tantôt d’une «imprimante à wifi, carte sim et port USB», et enfin, depuis dimanche dernier, la machine «sacrée» a cessé d’être une «simple imprimante» pour se muer en «ordinateur avec un système androïd» et donc, formellement interdit d’usage pour les scrutins en cours (cfr art. 237 ter de la Loi électorale).
Sous d’autres cieux et dans une matière aussi sensible comme les élections, une institution commise à cette fin comme sa direction ne peut pas user de mensonges pour manipuler le public, à moins d’être mal intentionnée. Hélas, il est établi que la CENI a bâti toute sa communication sur un tissu de contrevérités dans le but d’imposer au peuple congolais, un schéma sorti des officines obscures du FCC et visant à maintenir le statuquo par un holdup électoral. Le peuple gagne toujours conclut Claudel Lubaya.
Joël imbole
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire