Bruno Tshibala, Premier Ministre de la République Démocratique du Congo (RDC) est traduit à la Cour Constitutionnelle pour sa décision du 2 janvier 2018 portant rattachement du secrétariat général de l’enseignement technique et professionnel, au Ministère de la formation Professionnelle, Métier et Artisanat (FPMA). Etant donné qu’il n’est pas civilement responsable de ses actes, l’Association Nationale des Parents d’Elèves du Congo (ANAPECO) estime que c’est le Président de la République qui devrait répondre de ces actes.
Elle est montée sur ses quatre chevaux vendredi 28 septembre 2018, pour dénoncer la cacophonie qui règne au sein du Ministère de la Formation Professionnelle, Métier et Artisanat (FPMA) alors que l’ordonnance du Chef de l’Etat qui l’institut est claire à ce sujet. L’ANAPECO, à travers David Diatezwa son président, estime que tout ceci est dû à l’enjeu majeur pour lequel les autorités ministérielles se battent. Il s’agit entre autres de l’argent que les parents apportent à l’école où ils contribuent à 70 % pendant que l’Etat ne donne que 30 %. « Les établissements à caractère technique sont les plus juteux », dit-il. C’est le cas de l’arrêté du Gouverneur de la ville de Kinshasa portant frais de scolarité où dans les sections humanistes coûtent 35.000 CDF, tandis qu’ils dépassent 80.000 CDF dans les sections techniques.
Le Premier Ministre est traduit devant la Cour Constitutionnelle par sa requête en annulation de la décision du 2 janvier 2018, en interprétation des attributions des Ministères de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) et de la Formation Professionnelle, Métiers et Artisanat (FPMA).
Le Ministre de la fonction publique et celui de la FPMA quant à eux, doivent comparaître devant le Conseil d’Etat par sa requête d’annulation des arrêtés du 13 juillet portant agrément provisoire du cadre et structure organiques du secrétariat général à l’enseignement et formation technique, professionnels, métiers et artisanats. Il y a également la même requête portant agrément provisoire du cadre et structures organiques de l’inspection générale à l’enseignement et formation technique, professionnelle, métier et artisanat ; les arrêtés interministériel du 15 mars et du 21 février 2018 portant organisation de la première session du concours spécial pour accès aux fonctions d’inspecteur de l’enseignement et formation Techniques et professionnels.
Pour l’ANAPECO c’était une satisfaction de constater que le Président de la République à mettre en œuvre ce Ministère, car cela devrait régler le problème des élèves n’ayant pas terminé le cycle classique. Il était plutôt question de créer des centres de formation en vue de donner un métier à ces enfants. Chose plus grave, déplore cette association, les agents véreux de ce Ministère veulent désarticuler toute l’architecture du système éducatif en créant une inspection bis, un Secope bis avec pour finalité l’organisation de l’examen d’Etat par deux Ministères. Donc, la délivrance du diplôme d’Etat se ferait par deux Ministères différents. Alors qu’à ce jour, l’Etat n’est pas en mesure de payer plus de 175.000 enseignants travaillant depuis plus de 5, 10 voire 15 ans. « Des personnes insensées qui veulent recruter d’autres agents afin d’assouvir leurs appétits du pouvoir et se chercher un électorat forcé », se lamente l’ANAPECO.
Judith Asina
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