Il ne se tait jamais face à l’actualité bouillante de son pays. Lui, c’est le professeur André Mbata. Scientifique très reconnu par la perspicacité de ses points de vue vient de critiquer ses confrères ayant signé la charte qui soutient la candidature d’Emmanuel Shadary.
André Mbata se dit triste et scandaleux dans un pays ou, heureusement, le ridicule ne tue pas.
Un manifeste, une déclaration ou un appel des universitaires dignes de ce nom couronne généralement une activité scientifique: un colloque, une conférence, un atelier…comme nous l’avons toujours fait dans le cadre des conférences universitaires initiées par l’IDGPA martèle ce professeur des universités.
Mais que pouvait-on demander des personnes qui ne sont pas habituées a un tel exercice même si elles trimballent ou exhibent quelques diplômes des universités? S’interroge ce professeur de droit.
Nous situant dans le cadre de la rationalité scientifique comme producteurs des connaissances et « intellectuels organiques » de notre peuple » – et non de la médiocratie, André Mbata démontre que l’objectif d’un professeur d’université a toujours été de magnifier les valeurs qui seules élèvent une Nation. Il n’a jamais été et ne sera jamais celui d’aduler ou d’exprimer un « désir » ou une « passion éternelle pour un homme » comme on l’a vu hier samedi 8 septembre 2018 a Kinshasa.
A en croire André Mbata, nous avons assisté a une pièce théâtrale merveilleusement jouée par une coterie des « artisans de l’inanition de la Nation », des « thuriféraires », des « tambourinaires du pouvoir » et des « guignols scientifiques » déguisés en « universitaires » et conduits auprès du candidat du FCC a l’élection présidentielle par une poignée de « ménopausées intellectuels » que l’Université occidentale avait déjà condamnés a la retraite au motif que l’on ne pouvait plus rien tirer d’eux scientifiquement, mais qui ont été curieusement « réemployés » comme professeurs au Congo.
Dans un style très dure, André Mbata révèle que le « péril de la Nation » que nous avons toujours fustigé est passé par l’Université.
Ces « déboussolés » peuvent être au nombre 1000 ou 100 000 mais qu’ils portent nos toges ou pas et peu importe leur nombre et leur provenance, les « marionnettes d’universitaires » qui se sont exhibées a Kinshasa le samedi 8 septembre 2018 recevront de la Nation le fouet que seul Elie savait administrer aux (faux) prophètes de Baal et qui avait débouché sur leur propre inanition prophétise ce juriste.
Et de poursuivre, les générations futures raconteront avec le plus grand mépris l’histoire misérable de ces « universitaires ignorants », de cette « déconfiture », de cette « forfaiture » ou de cette « délinquance » intellectuelle, de cette « faillite de la pensée », de cette « trahison des clercs », de ces « intellectuels du gouvernement », de ces « professeurs du Rais » ou de cette « élite décérébrée » qui aura sacrifiée la Nation pour sa passion du pouvoir, de l’or et de l’argent!
Ainsi que l’écrivait le philosophe Kwesi Prah, les sciences sociales africaines doivent prendre très au sérieux l’étude de la « prostitution intellectuelle » pour comprendre comment certaines personnes qui étaient, que l’on croyait ou que les médias faisaient passer pour des « savants » en sont arrivées a pratiquer une « science du ventre » et sont passées maitres dans l’art de lécher les bottes des dictateurs, du Léviathan et a présent celles …de son « dauphin »!
Joël imbole
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