Une dame se prénommant Stonie était victime d’un enlèvement ce lundi 23 juillet, à bord d’une voiture IST mieux connue à Kinshasa sous le nom de « ketch » pourtant peint en jaune et estampillée Hôtel de ville. C’était sous le coup de 20h alors qu’elle était à l’arrêt de bus sur 24 juste à côté de l’alimentation Jiji, située dans la commune de la Gombe.
La trentaine révolue, Stonie était dans le viseur des malfrats en ce début de semaine. Elle attendait bonnement sur l’arrêt de bus comme à l’accoutumée le transport en commun pour rallier son domicile.
Vers 20h, au niveau de 24h, à proximité de l’alimentation Jiji dans la commune de la Gombe, elle a embarqué dans un « ketch » peint en jaune et timbrer selon les normes de l’Hôtel de ville.
Quoi de plus normale pour assurer la cliente dans une ville où l’insécurité ne cesse de battre son plein. Assise au milieu d’une femme et d’un jeune homme derrière dans un véhicule qui comptait 5 personnes à bord, rien ne présageait qu’on pouvait lui jouer un mauvais coup.
C’est dix minutes après que madame Panzu se réalisera qu’elle était victime d’un rapt. Le chauffeur bloque les portières et change d’itinéraire tout en donnant l’ordre à leur cliente de donner tout ce qu’elle avait.
D’abord, elle a refusé et après ses bourreaux brandissent une arme et un couteau. Les carottes sont cuites pour elle et ne peut qu’obtempérer malgré elle devant ce danger imminent.
C’est à ce moment que ces hors la loi lui ont tout extorqué: une somme de 75 dollars américains, deux téléphones, des biens matériels et ses chaussures.
Le fameux véhicule la jettera à Kingabwa dans la commune de Limete dans un état de désolation la plus profonde.
C’est un passager habitant la commune de Kintambo sur l’avenue Lado qui vient à sa rescousse, a rapporté Guylain Panzu, le mari de Stonie, qui est aussi chauffeur de taxi. Il décrit en plus l’opacité des mesures prises par l’Hôtel de ville.
» Je suis moi-même chauffeur de taxi il y a belle lurette. C’est un inconnu qui habite aussi Kintambo sur Lado qui lui est heureusement venue en aide. Dieu merci, santé passe richesse. Nous nous sommes conformés une fois de plus à l’autorité urbaine en suivant à la lettre ses décisions mais nous sommes toujours exposés tout le temps au danger. La couleur jaune et les timbres de l’Hôtel de ville ne servent quasi à rien. Ma femme a été dépouillée de son argent, ses deux téléphones, son sac, ses chaînettes à l’instar d’un bon nombre de personnes. Quelle insécurité ! « , a-t-il affirmé hier matin en ne sachant pas à quel saint se vouer.
Pour rappel, la marie de Kinshasa a pris il y a quelques mois quelques mesures pour lutter contre les poches d’insécurité qui sévissent dans la capitale. Notamment elle a obligé tous les chauffeurs de taxi bus et bus de peindre en jaune leurs véhicules et de payer une somme d’argent pour s’identifier. Une manière de mettre la main aux éventuels bandits qui opèrent à Kinshasa.
Gloire Batomene
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