C’est l’une des retombées du Séminaire d’Orientation Budgétaire (SOB) dont les rideaux sont tombés jeudi 28 juin 2018 à Pullman Kinshasa. Les parties prenantes à ces assises de trois jours se sont investies à donner des recommandations sur l’inadéquation entre l’approche de gestion axée sur les résultats et la détermination des plafonds des dépenses en amont ; le contraste entre le nombre des véhicules en circulation au pays et le répertoire annuel des plaques d’immatriculation de la DGI ; le faible recouvrement des amendes transactionnelles perçues par la police.
Pour relever ces défis, Daddy-Arthur Lukwasa a indiqué, au nom des participants qu’il a été résolu la mise en place d’une politique claire par le Gouvernement pour la mobilisation accrue des recettes et la rationalisation des dépenses. Il y a également la nécessité de rechercher des financements pour réaliser des investissements, en vue de créer des conditions de transformation structurelles de l’économie du pays. Dans le secteur de l’agriculture, il faut une affectation de ces ressources à la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole, en lieu et place de la création d’extension des parcs agro-industriels.
Ces recommandations ont été relevées après les exposés des experts basés sur le plan quinquennal du PNSD 2018-2021, la gestion axée sur les résultats dans le secteur public et ses exigences, les politiques alignées dans le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT 2019-2021) et dans la Lettre d’Orientation Budgétaire (LOB) 2019 ainsi que la trajectoire des recettes 2019-2021, stratégie de mobilisation et mesures phares.
Le Gouvernement prend acte des recommandations
Clôturant ces travaux, le Ministre du Budget a signifié que le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2019-2021 qui vient d’être adopté constitue désormais le tableau de bord pour toutes les parties prenantes en matière d’élaboration, d’exécution et de contrôle de la Loi de finances de l’année. Car le respect strict de politique public-privé dans le CBMT permettra à la RDC de réaliser les actions nécessaires à l’amélioration du capital humain, à la diversification de l’économie nationale et à l’amélioration des conditions socio-économiques de la population. Il s’agit des actions retenues dans les secteurs prioritaires tels que la santé, l’EPSP, l’agriculture, le développement rural, les infrastructures et les travaux publics.
Toutefois, ce CBMT comme tout outil de planification ne saurait être à l’abri des aléas consécutifs particulièrement à l’évolution de la conjoncture nationale et internationale, facteur de risque de sa mise en œuvre. En vue de faire face à ces aléas, un effort permanent est attendu de toutes les administrations financières des services publics, en vue d’exploiter le potentiel fiscal de l’économie et minimiser d’avantage les risques innovantes.
Il faut noter que ce séminaire d’orientation budgétaire était organisé par les Ministères du budget et des finances, avec le soutien du Comité d’Orientation de la Réforme des Finances publiques (Coref) dans le cadre du Projet de Renforcement de la Redevabilité et de la Gestion des Finances Publiques (PROFIT-Congo).
Judith Asina
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