Dans cette analyse où il relève le manque de confiance des uns envers les autres, Stephen Bwansa, jusque-là Secrétaire Exécutif du PPRD/Chine indique qu’organiser les élections adéquates en RDC nécessite un large consensus. D’où avant toute sortie pacifique du Comité Laïc de Coordination (CLC), il serait sage d’étudier l’environnement politique actuelle, en vue de dégager les responsabilités des uns et des autres car le vote est une affaire des partis.
Pour Stephen Bwansa, le Gouvernement et la CENI conformément à la loi électorale sont dans l’obligation de faire respecter les jeux de la démocratie. Par contre, une partie de l’opposition se prépare à contester puissamment les résultats du scrutin à cause non seulement de la présence de nouvelles technologies due à l’application de la machine à voter, mais en réalité puisqu’ils ont peur de ladite loi. Pour en découdre, il serait impérieux de restaurer la confiance.
Pour lui, l’annonce de la relance des manifestations pacifiques du CLC s’explique pour deux raisons parmi lesquelles la crainte de voir le gouvernement et la CENI repousser les élections ; ou mieux ces deux organes conduire le pays aux élections sans appliquer au préalables la décrispation politique, ni garantir la transparence et la crédibilité des élections.
Stephen Bwansa loue tout de même les efforts du CLC, mais propose avant d’entamer une quelconque manifestation, de réfléchir par la magie intellectuelle, sur comment innover avec le même accord afin qu’il corresponde aux besoins politiques actuelles. Il fait allusion à l’ouverture des nouvelles perspectives juridiques avec comme objectif des nouvelles alliances pour encourager un climat politique et démocratique plus responsable.
De ce fait, il attire l’attention de l’archevêque de Kinshasa, vue sa responsabilité de Berger, de revoir d’une manière humaine, spirituelle et historique le contour pouvant faire avancer l’accord de la saint Sylvestre. Car pour lui, ledit accord devrait servir à la consolidation de la paix, du progrès, de la reconstruction et du développement pour le salut du peuple.
Vivement la démocratie verte
Stephen Bwansa se saisit de cette occasion pour rappeler la notion de la démocratie verte, une innovation qu’il a introduite dans la sphère politique congolaise, entendu que ce concept conduit à l’épanouissement et à plus de responsabilité. Il croit dur comme fer que le politique congolais devait adopter cette forme de démocratie de par les époques de lutte que le pays a traversé. Et le peuple qui puise ses origines d’une civilisation lointaine, devrait plutôt changer le cours de son histoire, puisque ces mutations avertissement sur plusieurs évènements passés, dont le changement brusque du roi belge Léopold II en 1879 ; la Conférence de Berlin de 1885 et la prise de possession du Congo 1960, grâce au peuple qui a arraché son indépendance avec des leaders qui ont mis leur différend de côté. Sur la même liste figure le coup d’état de 1965, la déclaration du multipartisme en 1990, passant par le retour du Congo sous le leadership de Laurent Mzee Kabila ainsi que les élections de 2006 et 2011. Un tableau qui lui permet de comprendre qu’au regard des années tumultueuse, le pays vient de très loin.
Défis du multipartisme
Certes, à l’époque du multipartisme il y avait possibilité de se réjouir de la libération de l’espace politique, qui s’est soldé par un échec cuisant de la mise en œuvre de la démocratie verte. Une situation due au manque d’étude spécifique de programme au niveau national, régional et international. Cela, alors que l’absence d’idéologie politique variée devrait en principe asseoir les valeurs congolaises pour qu’enfin, les leaders politiques par des traités ou alliances stratégiques stabilisent ladite démocratie en vue de construire une République souveraine.
Il déplore que les divisions, insultes, et le moi avaient plus gagné l’espace politique congolaise en lieu et place d’afficher l’unité dans la diversité pour jeter le fondement du respect du peuple aux institutions de l’Etat. Et les vraies questions face au libéralisme politique en 1990 n’ayant pas trouvé réponse, la nation sombra. La sécurité nationale étant menacée, la reconstruction sociale inexistante, le développement presque renvoyé aux calendes grecques à cause de la crise politique. C’est dans cette vallée du désespoir que Joseph Kabila s’est retrouvé au pouvoir.
Pour Stephen Bwansa, aujourd’hui la démocratie au Congo existe mais souffre de trouble de l’absence d’un programme. Raison pour laquelle le résultat des élections est devenu un enjeu à caractère politique qui bloque le fonctionnement des institutions ainsi que le devenir de la nation.
Judith Asina
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