Le démenti de Felix Tshisekedi aux rumeurs selon lesquelles il serait en pourparlers avec le pouvoir en place pour occuper la primature suscite les commentaires des journaux parus mercredi 18 avril à Kinshasa.
Le démenti est très formel. Félix Antoine Tshisekedi, devenu Président de l’UDPS le 31 mars dernier, n’a nullement pas l’intention de briguer le poste de Premier ministre, soutient La Prospérité. Le journal rapporte que le nouveau président de l’UDPS s’est vu mardi contraint de publier un communiqué pour réitérer son engagement à « ne jamais trahir le peuple congolais, notamment en acceptant un poste de Premier ministre en violation de l’accord du 31 décembre 2016 ».
D’après ce document, Felix Tshisekedi et l’UDPS ne sont pas partisans de l’idée d’un « pouvoir pour le pouvoir à partager », écrit le quotidien avant de rappeler que des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux ces derniers jours ont allégué que Félix Tshisekedi aurait eu des contacts secrets devant déboucher sur l’éventualité de sa montée en puissance à l’Hôtel du Gouvernement, pour succéder à Bruno Tshibala Nzenzhe. «Des fausses rumeurs », a tranché l’UDPS dans son communiqué.
Mais pourquoi ces rumeurs et qui en serait à l’origine ?
D’après Le Phare, Félix Tshisekedi serait victime de l’intoxication des officines politiques du pourvoir en place qui ont planifié la montée à la Primature d’un nouveau joker pour mettre en œuvre leur agenda caché.
Et d’après cet agenda, le fils d’Etienne Tshisekedi serait ciblé comme le nouveau représentant de l’opposition appelée à conduire une nouvelle transition de 24 à 36 mois, laquelle ouvrira la voie à leur projet de révision de la Constitution par voie de référendum, et partant le déverrouillage tous les articles de la Constitution qui empêchent l’actuel Chef de l’Etat de rempiler pour un troisième mandat, croit savoir le tabloïd.
Forum des As de son côté est cependant d’avis que ce démenti ne suffira pas à taire ces rumeurs. Le quotidien fait en effet remarquer que les contacts Pouvoir-UDPS se passent généralement dans les coulisses. Du vivant d’Etienne Tshisekedi, les négociations entre les deux camps étaient très avancées, avant d’être interrompues par le conclave de Genval, rappelle le tabloïd, relevant par ailleurs que peu des gens étaient pourtant au courant de ces pourparlers.
Très ouvert, le confrère encourage ces genres de contacts secrets, estimant que des concertations entre principaux acteurs politiques s’imposent pour trouver un consensus sur des sujets qui fâchent.
Scrutant le communiqué publié mardi par Felix Tshisekedi, Depeche.cd estime que le nouveau président de l’UDPS n’a pas du tout convaincu l’opinion et ni tout dit. Dans son communiqué en effet, M. Tshisekedi a dit également rester « profondément attaché aux aspirations du peuple congolais pour une alternance démocratique au pouvoir par des élections crédibles et transparentes, précisant que le cadre et les conditions de réalisation de cet objectif passent impérativement par la mise en application intégrale et effective de l’accord de la saint sylvestre ».
Pourquoi alors refuser une nomination qui entrerait dans le cadre de l’application de l’accord du 31 décembre 2016 alors que l’on exige à corps et à cri l’application intégrale de ce même accord, s’interroge le site d’infos, estimant dès lors que le fils d’Etienne Tshisekedi s’est contredit, et donc n’a pas du tout convaincu l’opinion, ni tout dit.
Dans un autre registre, Le Potentiel fait savoir que le gouvernement a adopté la loi portant répartition des sièges pour les élections de décembre 2018 au cours de sa réunion extraordinaire du Conseil des ministres du 16 avril dernier.
Pour le quotidien, l’adoption de ce projet des lois par l’exécutif est un pas décisif vers le chemin des scrutins car elle vient combler l’arsenal juridique dont a besoin la CENI.
Cette loi a été maintes fois répertoriée par la Commission électorale comme faisant partie des contraintes qui pourraient retarder la tenue des élections en décembre 2018, relève le journal. Le confrère appelle l’exécutif congolais à transmettre au plus tôt ce projet des lois au Parlement pour examen et adoption avant sa promulgation par le président de la République.
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