C’est le Fonds mondial qui a alloué cette somme à la RDC pour la période de 2018 à 2020. A cet effet, Oly Ilunga, Ministre de la Santé a présidé à Kinshasa, la cérémonie de lancement de cette subvention consacrée à la lutte contre ces trois maladies, en compagnie d’Henri Yav mulang, son homologue des finances.
Il s’avère qu’avec ce financement de 543 millions de dollars américains (USD), le Fonds Mondial confirme sa place en tant que premier et plus grand partenaire du Gouvernement congolais dans la lutte contre les trois maladies susmentionnées.
Ayant été récemment admis comme membre du Conseil d’Administration du Fonds Mondial pour la circonscription de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le Ministre de la santé a marqué l’événement en présentant sa vision stratégique pour une meilleure utilisation des subventions allouées à la RDC. Il a indiqué qu’au cours de cette nouvelle période 2018-2020, une attention particulière devra être accordée à la recherche de plus d’efficience, plus de redevabilité et de plus de transparence en vue d’atteindre des résultats quantifiables au niveau des indicateurs de santé.
A cet effet, il a formulé quelques recommandations, tirant les leçons des cycles antérieurs. La première consiste au choix d’allocation des subventions qui doivent être davantage alignés sur les options stratégiques retenues par la RDC et qui fassent l’objet d’une concertation large dans le pays et non en dehors du pays avec un comité restreint.
Aussi, toujours est-il qu’au cours de ce triennat, l’approche verticale par pathologie évolue progressivement et rapidement vers une approche intégrée et transversale basée sur le renforcement du système de santé afin de garantir une meilleure absorption des subsides pour des actions à haut impact sur la santé des communautés.
Enfin, le Ministre de la santé précise qu’il y aura lieu de repenser le mode d’approvisionnement en médicaments et de mettre en place les outils pour mieux suivre les consommations au niveau des centres de santé.
L’ordonnateur national s’engage
Le Ministre des Finances a, quant à lui, réaffirmé l’engagement du Gouvernement congolais d’apporter sa contribution, au titre de contrepartie, à hauteur de 99 millions de dollars américains (USD) pour la période couverte par la subvention du Fonds mondial. Ce qui confirme de ce fait, la détermination de la République d’allouer au moins 20% du montant de ces fonds aux programmes des trois maladies ciblées.
Il a promis, en tant que responsable du partenariat financier de la RDC, de veiller personnellement à l’utilisation de ces fonds, étant donné sa première mission qui consiste à veiller à mobiliser des ressources extérieures, à leur utilisation dans le respect des règles, des procédures et des engagements pris avec les différents partenaires au développement et dans le présent cas avec le Fonds mondial.
Il faut noter que la société civile sera également impliquée dans la mise en œuvre de cette subvention par le biais des ONG CORDAID et SANRU, qui ont été sélectionnées comme principaux récipiendaires de la société civile.
Cependant, la France et les Etats-Unis sont parmi les plus grands contributeurs du Fonds Mondial. Pour rappel, entre 2015 et 2017, la précédente subvention du Fonds Mondial avait permis d’organiser le dépistage contre le VIH de plus 7 millions de congolais, de mettre 117.000 personnes sous traitement antirétroviral, de dépister et traiter plus de 345.000 cas de tuberculose et de distribuer plus de 44 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide, dans l’ensemble de la RDC.
Judith Asina
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