La nomination de l’actuel Vice-président de la CENCO, Mgr Fridolin Ambongo, comme Archevêque-coadjuteur de Kinshasa suscite déjà polémique. De même qu’elle alimente l’actualité, dans une période de turbulence dans les relations entre l’Eglise Catholique et l’Etat.
Pourquoi le Saint-Père a-t-il jeté son dévolu sur l’archevêque de Mbandaka (à peine nommé), alors que le diocèse de Kinshasa compte déjà, à lui seul, trois évêques auxiliaires ? Difficile de le savoir, d’autant plus que cette nomination relève du pouvoir discrétionnaire de François.
C’est qui parait presque certain, est que remplacer quelqu’un comme Monsengwo n’est pas facile pour Rome. Mais le choix de Fridolin Ambongo, bien connu tant pour son combat en faveur de la justice que ses positions tranchées vis-à-vis du régime, dans une période aussi délicate que celle-ci, n’est pas anodin.
En tout cas, il est secret de polichinelle que cette nomination est bien embarrassante pour le pouvoir. Même si le Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle s’est montré très réservé à ce sujet, un haut cadre de la mouvance nous a affirmé, off the record, que l’avènement de l’homme du Plan B à l’archidiocèse de Kinshasa était une « très mauvaise nouvelle » pour le pouvoir.
Ainsi, avec un Monsengwo hostile au régime de « médiocres » et un Ambongo très proche de Jean-Pierre Bemba parce qu’ayant témoigné à décharge au procès du Leader du MLC à la CPI, les portes de l’enfer s’ouvrent pour la Majorité au pouvoir. Et ce, dans la perspective de l’apaisement de la tension entre les catholiques et l’Etat.
Selon une certaine opinion, Ambongo viendrait juste mener à bonne fin son « Plan B » déjà mis en exécution par le Comité Laïc de Coordination pour le respect strict de l’Accord Global et Inclusif du Centre Interdiocésain de Kinshasa que lui-même a co-présidé. Le Coaching du Cardinal Monsengwo lui serait alors inévitable. Wait and see…
Papy MALUKU
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