Elle craint que cet appel soit compris comme le plan B avisé en son temps par la CENCO, lors du dialogue politique qui s’est tenu en 2016 au Centre interdiocésain de Kinshasa. De ce fait, elle recommande à toutes ses bases ainsi qu’à la population congolaise, de rester vigilante et s’abstenir de cette marche qui risquerait de compromettre la paix et cohésion nationale. Aux princes de l’église Catholique, de prendre conscience de danger que guette cette marche. Elle l’a fait savoir au cours d’un point de presse organisé jeudi 28 décembre à son siège de Kinshasa/Gombe.
Le Coordonnateur Carlos Mupili qui l’a annoncé, indique que la Société Civile Force Vive (SCFV) considère cette démarche du Comité des Laïcs Catholique (CLC) d’incontrôlée en amont, désorganisée et sans unité de coordination et qui risquerait de provoquer des conséquences violentes et meurtrières car le Royaume de Cieux est à ceux qui procurent la paix.
A l’Etat congolais, elle recommande de bien jouer son rôle régalien de protéger les personnes et leurs biens dans le respect des droits humains.
De ce fait, il informe aux 26 Coordinations provinciales de la Société Civile, de 145 territoires, de commune, secteurs et chefferies, des quartiers, villages et rues, dynamiques des femmes et jeunes de toute l’étendue de la RDC, qu’elle n’appuie pas cette marche du 31 décembre. Pour cause ? L’organisation ne précise pas clairement les objectifs de la marche et quelles en sont les revendications. Elle ne comprend pas non plus si elle est pour ou contre les élections annoncées pour 2018, selon le calendrier électoral publié le 5 novembre par la CENI.
En dépit de cela, la SCFV dénonce plusieurs méfaits, notamment la multiplicité des appels à la marche et son appropriation par des leaders politiques qui risque de denier à celle-ci, son caractère pacifique. Il y a également la contradiction de cette démarche d’une structure de l’église Catholique par rapport à sa Sainteté le Pape François 1er qui a demandé, plus d’une fois, en pleine prière au cours d’une messe, à Dieu Tout Puissant de faire régner la paix au Congo. Le dimanche pour chrétiens, est un jour consacré au Seigneur et que personne sur cette terre, a droit de le profaner par des actions politiciennes.
Aussi, la SCFV indique-t-elle que l’église ne peut utiliser la rue pour sauver les âmes des Autorités congolaises dont la majorité est ses fidèles, mais plutôt la prédication et le moment de la confession ainsi que la prière de délivrance dans l’amour et la tolérance durant ces jours de festivité de Noël. Car, l’évangile a pour mission de faire sortir les gens de la rue vers l’église et non l’inverse.
Judith Asina
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