C’est depuis le lundi 14 Novembre que la RDC n’a plus de premier ministre et de gouvernement après la démission d’augustin MATATA PONYO et sa suite. Un départ attendu et qui a été donc officialisé.
Le taiseux président congolais, Joseph KABILA est sorti de son silence lors de son discours de ce mardi sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès.
Si nul ne peut savoir avec exactitude ce qu’il y a dans sa tête, il est évident qu’il cherche toujours à gagner du temps, ce temps politique, si souvent le grand allié des assoiffés du pouvoir. Devant les deux chambres du parlement réunis en congrès, ce grand oral de Kabila, qui oscillait entre plaidoyer pro-domo et menaces à peine voilées contre l’opposition et la communauté internationale, a crevé certes l’applaudimètre, mais il n’a pas apaisé les esprits pour la résolution de la crise congolaise.
Pendant ce temps, 31 jours déjà depuis la signature de l’accord politique sanctionnant la fin du dialogue made in Kodjo, le premier ministre n’est pas toujours nommé.
Qu’est ce qui retarderait cette nomination car à suivre le discours du président du mardi, il a fixé noir sur blanc l’opinion nationale qu’il ne tolérera pas que l’ensemble du pays soit pris en otage par une franche de l’opposition. De ce fait, il a promis nommer le premier ministre incessamment. Pourquoi alors Kabila hésite ? Est-ce une pression pour pousser le rassemblement à signer l’accord de la cité de l’union africaine ?
Les yeux des plusieurs congolais branchés à la RTNC
Depuis le mardi dernier, les téléspectateurs des médias congolais de toutes tendances confondues restent branchés sur la RTNC pour voir Mr Jean Makang Kaleng, journaliste à la présidence et lecteur de plusieurs ordonnances et communiqués de la Présidence de la République.
Chaine nationale de la RDC, par le traitement et l’alignement de ces informations, bien que s’appelant « église au milieu du village », beaucoup de téléspectateurs la considèrent comme « une église au coin du village », c’est-à-dire au service à 80% du pouvoir en place. Conséquence logique, ce sont plus les émissions sportives et musicales qui sont les plus suivies à la RTNC au détriment des informations et des émissions politiques. Plusieurs études de la réception menées sur cette chaine confirment ces affirmations.
Néanmoins à ce jour, même ceux qui ne suivent pas les informations à travers ce média restent collées dans leur salon pour attendre la bombe de la présidence de la République. Les dialogueurs en suivent de près. Le rassemblement également. Cependant, le mystérieux président gèle toujours le temps. A quand la nomination du remplaçant de Matata Ponyo ? Seul le président Kabila détient la réponse.
Joël NZAMPUNGU
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire