Obligé de laisser son poste à la suite de l’accord politique signé le 18 octobre à l’issu du dialogue national, le Premier ministre Matata a déposé ce lundi 14 novembre 2016 sa démission et celle de tout son gouvernement au président de la république Joseph Kabila.
Mais l’homme à la cravate rouge laisse un bilan tres mitigé. Fonctionnaire à la Banque centrale du Congo, membre de cabinet au ministère des finances, directeur du BCECO (Bureau central de coordination), ministre des finances, chef du gouvernement, le bilan du premier ministre du second mandat du président Joseph Kabila divise la population congolaise.
On l’a moins entendu sur des questions sécuritaires, notamment la sécurité dans l’est du pays. Les massacres dans le territoire de Béni, les tueries dans le triangle de la mort dans le nord katanga, l’insécurité en Ituri, etc.
Son seul cheval de bataille est resté l’économie au détriment d’autres secteurs de la vie nationale. Depuis sa nomination en 2012, Matata Ponyo a orienté sa politique autour de la stabilité macroéconomique. Les réunions hebdomadaires du secteur économique qualifié de troïka ont supplanté les conseils des ministres qui se tiennent à un rythme irrégulier. Mais tous ses efforts pour la stabilité du cadre macro économique et la stabilisation du franc congolais longtemps vantés se sont écroulés comme un château de carte. L’épisode de la Biac a encore révélé les failles de Matata Ponyo. Pour ses détracteurs, « c’est un comptable. Il fait simplement de la comptabilité ».
Alors qu’il quitte son poste, le franc congolais s’est nettement déprécié. Il s’échange aujourd’hui à 1217 franc congolais pour un seul dollar américain.
La Rédaction
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