« Espoir, guérison et dignité pour tous », est le thème choisi pour célébrer le 23 mai, Journée mondiale de la lutte contre la fistule cette année. A Kinshasa, capitale de RDC, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a marqué cette journée par une descente à ‘’Fistula Clinic’’, dans l’enceinte de l’Hôpital Saint Joseph de Limete. Après, c’était la projection d’un film intitulé ‘’Dry’’, réalisée pars l’actrice nigériane Stephanie Linus, à l’Hôtel du Fleuve Congo.
L’élimination de la fistule obstétricale est une priorité pour l’UNPA et c’est une étape cruciale sur le chemin d’atteinte des Objectifs du Développement Durables d’ici 2030. Selon Keita Ohashi, Représentant-pays a.i qui a lu le message de son Directeur Exécutif, le thème de cette année a, en son cœur, un appel pour réaliser les droits humains de toutes les femmes et filles partout, avec une attention particulière sur celle le plus en arrière, exclues et marginalisées par la société.
Travaillant avec les partenaires dans la campagne pour l’élimination de la fistule, des progrès ont déjà été réalisé dans l’élimination à travers la prévention, le traitement et la réintégration sociale. Car, l’UNFPA a soutenu la réparation chirurgicale de plus de 85.000 cas depuis 2003 et plus de 15.000 cas en 2016. Il reste cependant encore plus à faire. Car, plus de 2 millions de femmes vivent encore avec cette affection et 20.000 à 100.000 nouveaux cas surviennent chaque année.
Au-delà de cela, Emile De Becker, Initiateur de Fisluta Clinic a remercié l’UNFPA qui contribue comme d’autres à l’épanouissement de ce centre. Aussi, a-t-il lancé un appel à la prévention pour éliminer cette affection. ‘’Guérir c’est bien, mais prévenir c’est mieux’’, a-t-il déclaré. Il a déploré tout de même que le Gouvernement se dise ne pas avoir de moyen pour soutenir Fistula Clinic.
Quid de la fistule en RDC ?
L’UNFPA œuvre avec les partenaires nationaux et internationaux en RDC. Une collaboration qui a permis entre autres, la réhabilitation ou construction de 75 maternités et salles d’opération ; formation de 678 prestataires dans les structures sanitaires en maternité à moindre risque avec un accent sur la réduction de 3 retards ; systématisation de l’utilisation du partogramme dans toutes les maternités appuyées pour la surveillance du travail d’accouchement.
Et, c’est en 2003 que l’UNFPA et ses partenaires ont lancé la campagne mondiale pour éliminer cette maladie. Et, particulièrement en RDC, c’est depuis 2005 que cela se fait en vue d’une prise en charge des femmes congolaises qui en souffrent. L’enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2007 estime qu’il y a environ 42.000 femmes porteuses dans ce pays.
Quant aux soins, 37 hôpitaux généraux de Référence prennent en charge ces femmes. Ainsi, plus de 2.550 d’entre elles ont bénéficié d’une réparation chirurgicale dont 80 % en sont guéries depuis 2006.
Ce qui fait qu’après l’opération, elles peuvent généralement recommencer à vivre normalement et pleinement et avoir des enfants. Mais, certaines qui ont vécu pendant des années avec cette affection ou isolées peuvent avoir besoin d’un soutien psychologique, économique ou social pour se remettre entièrement de leurs épreuves.
Seulement, l’une des mesures qui permet de leur redonner espoir consiste à rompre le silence qui entoure cette affection et à lutter contre l’approche qui y est attaché. Parmi les résultats de ces mesures figurent particulièrement 882 femmes guéries ont bénéficié d’une réinsertion socioéconomique sous forme, notamment d’apprentissage en coupe/couture, en esthétique, en fabrication des désinfectants.
Judith Asina
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