Un mois va bientôt s’écouler depuis la clôture des travaux du dialogue national. Pourparlers censés baliser le chemin de la tenue des élections dans un climat apaisé.
Alors qu’il est coulé dans le compromis que le chef de l’État doit procéder à la nomination d’un premier ministre dans les rangs de l’opposition qui a pris part au dialogue dans un délai de 21 jours après signature du compromis final, le mois entier risque d’être dépassé sans que l’exécutif dit d’union ne soit mis sur pied. Le texte avait été déposé auprès du président de la république le 24 du mois dernier.
Sur base de ce calendrier, peut-on dire que l’accord a été violé ? Non, répliquent en chœur les membres des trois composantes, majorité, opposition et société civile signataires dudit accord. « La démission du premier ministre et son gouvernement est un élément éloquent. Il y aura un gouvernement d’union national dont les missions ont été clairement confiées aujourd’hui. Allez-vous accrocher aux dates de 21 jours est sans objet« , soutient Crispin Ngoyi, député MP.
Steve Mbikayi, lui apporte son éclairage. S’agissant de 21 jours, le député de l’opposition pense qu’il faut les compter à partir de la dernière signature qui s’oppose à l’accord. Donc, si un acteur arrive le 20 novembre pour signer, selon l’explication de Mbikayi, il faudra aller de cette date. « Il y a des signatures qui ont été apposées il n’y a pas encore deux semaines, c’est pour dire que l’accord n’a pas encore été violé », conclut-il.
Côté société civile, Jean-Marie Ntantu Mey prêche pour la formation d’une « équipe performante capable de répondre aux aspirations du peuple ».
Rappelons que le rassemblement et le front pour le respect de la constitution, les deux poids lourds de l’opposition sont toujours hors course.
KN
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